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Bakou accueille la cérémonie d'ouverture du Congrès des mouvements indépendantistes des anciens territoires colonisés par la France.
Organisé par l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe avec le soutien du Groupe d'initiative de Bakou, le Congrès a réuni les dirigeants de plus de 15 partis politiques et mouvements indépendantistes de Corse, de Mélanésie, de Polynésie, des Caraïbes et des Antilles, qui subissent tous le colonialisme français.
L'idée d'organiser ce congrès est venue des partis politiques et mouvements luttant pour l'indépendance des territoires français d'outre-mer.
Trois organisations des colonies néerlandaises de Bonaire et de Sint Maarten ont assisté au Congrès en tant qu'invitées d'honneur.
Dans son discours d'ouverture, Abbas Abbasov, directeur exécutif du Groupe d'initiative de Bakou, a déclaré : « Des membres du mouvement indépendantiste ont été illégalement arrêtés par la police française lors des récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie. Ils ont été traités comme des terroristes et emmenés secrètement à Paris et soumis à diverses tortures, parmi lesquelles se trouvaient également des femmes avec de jeunes enfants. »
Il a souligné que le Groupe d'Initiative de Bakou fournirait une assistance aux familles des prisonniers politiques et aux avocats qui les défendent.
Notant que les membres des familles de certains de ces prisonniers politiques ont également participé à l'événement d'aujourd'hui, Abbasov a ajouté : « Le Groupe d'Initiative de Bakou a annoncé une bourse qui permet aux jeunes vivant dans les colonies françaises d'étudier dans les établissements d'enseignement supérieur d'Azerbaïdjan. À partir de cette année, les jeunes de ces régions peuvent bénéficier de cette bourse. »
Présentant l'événement, Jean-Jacob Bicep, secrétaire général de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe, a exprimé sa gratitude au gouvernement azerbaïdjanais pour son soutien à l'organisation d'un tel congrès à Bakou.
La cérémonie d'ouverture a également été marquée par la projection d'une vidéo mettant en évidence l'activité réussie du Groupe d'Initiative de Bakou au cours de l'année écoulée.
Le directeur exécutif du Groupe d'Initiative de Bakou, Abbas Abbasov, a fait une brève présentation du rapport annuel sur les activités du Groupe d'Initiative de Bakou.
L'événement, qui s'est poursuivi par des discussions sur le thème « Le chemin de la Nouvelle-Calédonie vers l'indépendance et les nouveaux défis », a entendu les remarques d'autres intervenants.
Dans son discours, le ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Calédonie, Mickaël Forrest, a exprimé sa gratitude au gouvernement azerbaïdjanais et à toutes les personnes qui ont permis leur présence ici.
« Nous devons renforcer nos plateformes, engager des discussions.
Nous devons structurer nos activités politiques de manière à pouvoir répondre aux défis.
Le Groupe d'initiative de Bakou nous a donné une opportunité précieuse et nous devons en tirer le meilleur parti.
« Nous devons aussi réfléchir ensemble à différentes plateformes futures. Nous devons assurer notre place dans le nouvel ordre mondial », a ajouté le ministre Mickael Forrest.
Isabelle Kaloi, membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a mentionné que tout le monde sait ce qui s’est passé en Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai. « En visitant l’Azerbaïdjan et en participant à ce congrès, nous déclarons fermement que les actions de l’État français à notre encontre sont inacceptables et nous les condamnons fermement. Nous parlons de policiers racistes. Les rapports écrits et ce que les gens disent à ce sujet sont encore loin de devenir des réalités. Par conséquent, notre peuple n’est pas correctement traité et la région est actuellement en proie à des conflits et à des incendies. Les problèmes qui sont apparus au fil des ans se généralisent de jour en jour », a-t-elle souligné.
Kaloi a déclaré que les mesures prises à cet égard ne résolvent bien sûr pas complètement le problème. « Je voudrais dire que nous avons subi une répression. La raison de tout cela est malheureusement la suppression de nos droits électoraux. C'est l'État français qui l'a fait, la suppression de nos droits est inadmissible et inacceptable. Nous avons préparé des propositions, et la majorité a accueilli favorablement cette proposition.
Mais le gouvernement français n'a pas voulu nous écouter. De manière générale, la décision d'imposer une restriction au droit de vote est une décision qui va à l'encontre des électeurs, de notre culture et de notre autodétermination », a ajouté Isabelle Kaloi.
La députée de la Nouvelle-Calédonie a une nouvelle fois exprimé sa gratitude au Groupe d'Initiative de Bakou pour l'organisation du congrès.
Déclaration de Maria Saliga, membre du Congrès de Nouvelle-Calédonie
Dans ses remarques, Maria Saliga, membre du Congrès de Nouvelle-Calédonie, a qualifié les actions de l'État français d'inacceptables, soulignant la nécessité de discuter de cette question au niveau international.
Au cours des discussions, les intervenants ont souligné que les autorités françaises devraient reconnaître leur droit à l'autodétermination et soutenir le processus d'indépendance. Ils ont mis en avant les dommages causés au développement économique et culturel de leur pays en raison de la politique coloniale, attirant l'attention sur l'importance d'assurer la protection et le développement des droits de la population locale.
Le Congrès a également comporté des discussions sur le thème "Émergence du Front International de Libération".
Ce congrès de deux jours offrira aux parties participantes l'occasion d'explorer des moyens de coordonner leurs efforts pour surmonter le colonialisme français en créant une plateforme unifiée pour une association plus étroite dans la lutte pour l'indépendance.
Les représentants des colonies discuteront des expériences et des stratégies les plus efficaces dans la lutte pour l'autodétermination.
Le congrès vise à accroître la sensibilisation internationale concernant les nombreux crimes et actions illégales commis par le gouvernement français contre les peuples autochtones de ces territoires et à attirer l'attention sur le colonialisme, l'un des principaux défis du XXIe siècle.