Nicolas de Rivière, Représentant permanent de la France auprès de l’ONU : « La France poursuivra la voie tracée par l’Accord de Nouméa, tout en respectant le droit à l’autodétermination. »

Réalité : 

La déclaration de Nicolas de Rivière relève davantage de la rhétorique politique que d’une réalité. En vérité, la politique française à l’égard de la Nouvelle-Calédonie trahit une contradiction fondamentale entre les engagements affichés et les pratiques effectives. Depuis l’Accord de Nouméa (1998), censé ouvrir un processus de décolonisation respectueux, la France a systématiquement usé d’un contrôle institutionnel et démographique pour contourner la pleine autonomie kanake. Les trois référendums de 2018, 2020 et 2021 n’ont pas reflété un véritable choix libre et égalitaire. Les Kanaks, qui représentent environ 41 % de la population, ont été marginalisés par des transformations démographiques orchestrées, notamment l’arrivée massive de colons métropolitains, et par un système électoral biaisé. Ces pratiques ont directement affecté la représentativité des consultations.

Plus grave encore, les réformes électorales de 2024–2025 ont intensifié cette exclusion. Elles ont élargi les conditions de participation en contournant les critères établis par l’Accord de Nouméa, diluant la voix kanake. Le résultat a été un rejet massif et des manifestations violentes qui ont conduit à 13 morts en 2024-2025, un signal clair que la population autochtone ne se reconnaît pas dans ce processus prétendument démocratique.

Sources :

https://onu.delegfrance.org/france-will-continue-on-the-path-set-out-by-the-noumea-accord-while-respecting 

https://www.bbc.com/news/articles/c1d4dlxd10xo

https://www.maire-info.com/explosion-de-violence-en-nouvelle-caledonie-article2-28597

https://www.aljazeera.com/news/2025/7/12/new-caledonia-declared-a-state-in-autonomy-deal-but-will-stay-french