01/11/2025

Une conférence internationale consacrée au colonialisme belge s’est tenue à Bakou, organisée par le Groupe d’Initiative de Bakou.

Le 31 octobre 2025, la conférence internationale intitulée « Le colonialisme belge : reconnaissance et responsabilité », organisée par le Groupe d’Initiative de Bakou (GIB) s’est tenue en Azerbaïdjan.

L’événement a réuni des représentants des anciens territoires coloniaux de la Belgique – la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi  ainsi que des diplomates, des responsables officiels, des experts en droit international, des historiens, des chercheurs, des acteurs de la société civile et des spécialistes des questions de réparation. Au total, des délégations de huit pays ont pris part à la conférence.

Les discussions ont porté sur la politique coloniale menée par la Belgique en Afrique, notamment dans ses anciennes colonies, marquée par la division ethnique, les massacres de masse, le travail forcé et le pillage du patrimoine culturel, ainsi que sur les conséquences sociales et économiques durables de cette politique.

La conférence a également abordé les effets du néocolonialisme belge dans la période postcoloniale, l’exploitation continue des ressources naturelles des anciens territoires colonisés et la nécessité de porter les revendications de compensation sur le plan du droit international.

Il convient de rappeler que, selon un rapport du Groupe de travail des Nations Unies sur les personnes d’ascendance africaine, publié en 2019, environ 10 millions de personnes auraient été tuées pendant la période coloniale belge, des dizaines de milliers mutilées (notamment par l’amputation des mains), des populations locales soumises au travail forcé, et 20 000 enfants métis arrachés à leurs familles dans le cadre d’une politique d’assimilation. Le rapport recommande à la Belgique de faire la lumière sur ces crimes, d’ouvrir ses archives et d’envisager des réparations.

À l’instar d’autres puissances coloniales, la Belgique a commis d’innombrables atrocités contre les peuples qu’elle a conquis et exploités, tout en parvenant, durant de longues décennies, à dissimuler ces crimes à l’opinion publique internationale.

L’objectif principal de cette conférence était de contribuer à la restauration de la justice historique, de promouvoir la reconnaissance internationale des crimes coloniaux et de faire entendre la voix des peuples victimes auprès de la communauté mondiale.

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